Le Roussillon

 

 

Entre le moment où la Terre s’est créé et les plus anciennes traces de vie que l’on y a retrouvé, il s’est écoulé 4 550 000 000 d’années, soit les 9/10e du temps de la planète. Un temps difficilement imaginable, où l’activité de la planète consistait à se refroidir pour former cette croûte qui nous sert de support

Puis vinrent les périodes où l’activité volcanique, les mouvements telluriques et l’atmosphère empêchait encore toute vie, mais où le sol se formait peu à peu. Les océans se remplissaient, les terres se stabilisaient, malgré leurs mouvements ininterrompus.

Il y a quelques centaines de millions d’années, le Roussillon prend un aspect plus proche de celui que l’on connaît, mais inachevé. Les Pyrénées étaient déjà formées. De nombreux torrents faisaient dévaler des tonnes de rochers des montagnes vers la mer, les roulant continuellement, ce qui les arrondis, les aplanis. Le Canigou n’existait pas encore, il s’agit d’une montagne jeune.

Peu à peu les torrents impétueux se calment et se transforment en rivières plus tranquilles. Ils charrient non plus de la roche mais de l’argile, du sable, des petites roches. Ces sédiments se déposent dans la mer, qui se comble au fil du temps. Lentement, le niveau du fond de la mer monte. Conjointement, le changement de climat fait baisser le niveau de l’eau. Une vaste plaine fertile apparaît, la plaine du Roussillon. En même temps le Canigou se forme, participant lui aussi à la montée du niveau du sol.

Les étangs s’assèchent, les rivières se regroupent, les lagunes se comblent. La région se transforme pour arriver à son visage définitif, celui qu’on découvert bien des millénaires plus tard les premiers habitants.

L’évolution de la vie

Apparaît alors la vie sur Terre. Entre 545 et 245 millions d’années, il s’agit de l’ère primaire. La vie s’était développé essentiellement dans la mer sous forme de bactéries, puis de coquillages, mollusques et quelques poissons. Entre 245 et 65 millions d’années (ère secondaire), se fut le règne des dinosaures. Une brusque disparition de ces géants, dont la cause n’a toujours pas été trouvée de façon certaine, a permis aux petits mammifères de se multiplier, ce qui amena au début de l’ère tertiaire qui dura jusqu’à –2 000 000 d’années. Durant cette période les premiers primates firent leurs apparitions, établissant notre première lignée d’ascendance. En effet, à la fin de l’ère tertiaire, les primates les plus évolués étaient les australopithèques, répartis en 8 groupes en fonction de leurs lieux d’habitats. 

A partir de 2 millions d’années, la Terre est entrée dans l’ère quaternaire, caractérisée par une succession de vagues glaciaires…L’homme tel que nous l’entendons est apparu. Il faut noter que les deux espèces ont été en partie contemporaines, les australopithèques n’ayant disparus que tardivement. L’origine de l’homme étant sujet à discussion, je ne rentre pas plus dans le détail ici.

Toujours est-il que la succession de glaciations a provoqué de grandes migrations d’animaux, avec des changements radicaux de la flore, ceci amenant jusqu’au midi de la France des animaux de type bœufs musqués et saïgas (Antilopes que l’on trouve aujourd’hui dans les steppes de l’Oural). Ces troupeaux seront une aubaine pour les quelques tribus humaines qui vont apparaître en Europe : ils représenteront leurs principales sources de nourriture, avec les mammouths et les bisons.

Après une succession de changements de climat, l’homo habilis se déplaça pour s’installer, à chaque changement, dans une contrée différente. C’est ainsi que des lointains descendants traversèrent le Roussillon, et y séjournèrent peut-être pour un temps d’une durée inconnue.

Un million d’années avant JC, c’est la date très approximative des pierres taillées retrouvées sur les terrasses de Millas, près du Mas Ferréol, adossé à la colline de Força Réal. Toute première preuve d’activité humaine dans la région, il faut attendre au moins 500 000 ans avant d’en retrouver d’autres, sur les terrasses de La Labanère, entre Pia et Rivesaltes.

A cette époque, « l’homo-habilis » était appelé « homo erectus », Pré-Néanderthaliens ou Archanthropes. Le premier fossile humain que l’on a retrouvé dans le Roussillon date de cette époque : -450 000 ans. Il s’agit de l’homme de Tautavel.

L’Homme de Tautavel

Au cœur d’une vallée quaternaire des Corbières, dans ce petit village niché au creux de la vallée du Verdouble, se trouve la « Caune de l’Arago », grotte que deux groupes d’hommes préhistoriques sont venus habiter successivement, à approximativement 50 000 ans de différence. C’est dans cette grotte que l’on trouva en 1971 le célèbre « Homme de Tautavel » vieux de 450 000 ans, ce qui correspond à la première période d’habitation de la grotte.

Le choix qu’on fait nos lointains ancêtres est particulièrement judicieux. A peu près à 100m d’altitude, surplombant la vallée où se trouvent gibiers et baies, ce poste d’observation avait tout ce qu’il faut pour leur plaire. L’homme découvert date de 450 000 ans, c’était un jeune adulte d’une capacité de boîte crânienne de 1135 mm3. La structure des bouts de squelette retrouvés indique qu’il était plus résistant physiquement que nous le sommes aujourd’hui.

L’homo erectus a eu une durée exceptionnellement longue, il ne disparaît qu’aux alentours de 100 000 ans. Ses évolutions sont donc nombreuses, et ce sont elles qui ont conditionné en partie notre caractère social. Dès le départ, il taille de menus objets dans le but d’en faire des outils. Vers 350 000 ans, il découvre le « percuteur tendre », fait en bois ou en os, qui améliore la taille des outils. C’est à cette époque qu’il découvre le feu, qui va avoir de grands effets : Sa découverte a accéléré la sédentarisation, les clans se réunissant autour du feu, elle a renforcé les liens familiaux et amélioré l’aménagement interne des habitats, qui changèrent en conséquence.

pour plus d’informations voir le Blog : http://histoireduroussillon.free.fr/Histoire/Histoire.php

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